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Tous les spécialistes s'accordent à dire que la planche à voile
a progressé beaucoup plus durant les 10 dernières années que depuis le début de
l'humanité.
Mais il ne faut jamais croire tout ce qu'on raconte... |
[1.01] |
[2560
avant J.-C. ]
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Cette peinture sur calcaire est la stèle funéraire d'Oupemnefert.
Elle date de l'Ancien Empire, au début de la IV dynastie.
Comme chacun l'aura remarqué, il s'agit d'un surfshop (magasin d'accessoires de planche
à voile) spécialisé en aileron. Le vendeur se montre à nous dans la position commune
employée par la peinture de l'ancienne Egypte. Les ailerons sont disposés sur une
table devant lui.
Mis à part ces quelques ailerons modèle "Race" vraisemblablement utilisés
pour la navigation sur le Nil, la boutique est un embrouillamini d'articles n'ayant
rien à voir avec la planche à voile.
Mais ça, entre les montres, porte-clefs, sweatshirts, etc ... c'est toujours pareil dans
les surfshops modernes.
Bon, promis, ensuite je vais tenter d'être plus sérieux...
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[1.02] |
[1913] tekno
Le 26 Août, tous les d'Estreaux sont réunis à Rochefort pour admirer
Martin. Le fantaisiste de la famille !
Le mât, le wishbone, la voile, tout y est. Il vient de mettre à l'eau une embarcation en
acajou de 44 kilogrammes et réussi un bel empannage en manquant juste de décoiffer sa tante.
La planche à voile viendrait de France ?
Trop beau pour être vrai.
Désolé, mais c'est encore une blague parue dans Voile et Voilier en 1980. |
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[1.03] |
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[1935] tekno
Thomas Edward Blake, dit Tom Blake né dans le Wisconsin mais
pratiquant le surf à Hawaii, cherche comment économiser ses bras.
Il a l'idée de s'aider de la force motrice du vent.
Dès le début des années 1930, il essaie un parapluie, puis une voile en toile brute,
avant de mettre au point un système qui ressemble fort à une planche à voile.
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[1.04] |
[1963] Oh le beau bébé ! s'exclame Maman Naish.
Nous sommes à La Jolla en Californie, le 23 Avril et personne ne se doute
que le petit Robby qui vient de naître aujourd'hui deviendra célèbre dans le
monde des pneumatiques Michelin. |
[1.05] |
[1964] tekno
Plusieurs inventeurs s'attribuent la paternité de la
planche à voile.
En tous cas, une chose est sûre. Ce mois de Mai 1964, Newman Derby monte un
mât et une voile sur une planche de surf en Pennsylvanie.
Sa planche mesure trois mètres de long pour 90 cm de large, un mât et une rotule qui
malheureusement ne peut s'orienter que latéralement.
L'absence de wishbone la rendra d'usage délicat. |
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Pendant
deux ans, Newman Darby va peaufiner son invention mais n'étant pas un homme
d'affaire, il ne saura convaincre ni les banques ni les investisseurs privés de la
validité de son idée.
Plus de détail:
Darby EM |
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[1.06] |
[1968] tekno
Les Américains James Robert Drake et Henry
Hoyle Schweitzer déposent la marque Windsurfer. Le coeur du système
mis au point par Drake concerne le joint universel permettant d'orienter le
gréement dans toutes les directions et un arceau qui permet de tenir le gréement: le wishbone.
Pour 36000 dollars, Schweitzer rachète les droits de l'invention de son ami Drake
et dépose un brevet dans les pays ayant le plus de relations commerciales avec les
états-unis.
Un oubli de taille: Il n'imagine pas un seul instant que la France puisse être concernée
par un engin aussi loufoque et néglige notre pays. |
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[1.07] |
[1973] market
La société de textile Ten Cate aux Pays Bas
achète la licence Windsurfer pour l'Europe où elle importe les premières
planches à voile. |
[1.08] |
[1974] market
Les premières Windsurfers de Schweitzer sont donc importées en France.
Elles sont en polyéthylène, solides à défaut d'être légères et c'est sur ce modèle
standard que les premiers pratiquants vont découvrir ce nouveau sport.
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Admirez de près les détails de ce splendide whisbone en teck. Notez la rusticité de la poignée.
La poignée automatique est encore loin
d'être inventée et la perpendicularité mât-wishbone est souvent approximative.
Par ailleurs, le matériaux et la forme de ces wishbones vont entrainer beaucoup d'ampoules aux mains pour les premiers windsurfeurs. |
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| Les voiles entièrement lattées ne sont pas encore à l'ordre du jour et il faut un solide optimisme pour tenir son gréement lorsque le vent forcit. |
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Chaque flotteur
porte également un numéro de série émanant de la société Ten Cate qui prouve l'authenticité de son acquisition. |
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| [1.09] |
[1974] media
Le premier média de la planche à voile en France, bulletin de l'Association Française
des Windsurfers Splatch! voit le jour avec près de 4000 lecteurs. |
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[1.10] |
[1976] market
Du coup, dans la mesure où les inventeurs ont
oublié notre pays (voir plus haut), la France, pays de la baguette devient aussi celui de
la planche.
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Dufour, Sainval, Océanite, Crit, Flysurf,
Jetsurf, Magnum, Reix, Speedy, Opensurf vont chacun à
leur façon, produire une version de la Windsurfer.
Une nouvelle génération de français va ainsi négliger les sports d'équipe au
bénéfice de sports individuels où les sensations comptent plus que les performances.
C'est véritablement le début de l'explosion de la planche à voile en France.
Les débutants apprennent sur les mêmes flotteurs que les experts qui en tirent déjà
les premières acrobaties. |
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[1.11] |
[1976] kompet
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Un
petit jeune de 13 ans remporte le championnat du monde Windsurfer...
c'est Robby Naish et on n'a pas fini de parler du bonhomme. |
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[1.12] |
[1977] tekno
Un certain Malte Simmer à Hawaii effectue un
saut prodigieux pour l'époque. |
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Son
flotteur à arrière carré appartient à la première génération des engins conçus
pour le saut et les vagues. |
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On a tout simplement coupé l'arrière de la planche pour quelle
fasse moins de 3 mètres, ajouté des cales-pieds (footstraps) et retiré la
dérive.
Toutes les planches actuelles en découlent.
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[1.13] |
[1977] kompet
Les premiers records de vitesses homologués
datent également de cette année où Derk Thijs navigue jusqu'à 17,1 noeuds |
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[1.14] |
[1977] média
C'est aussi à cette date que le premier magazine
français spécialisé sort en kiosque: il s'appelle Windsurfing comme son cousin
allemand d'un an plus vieux. |
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[1.15] |
| [1977]
A la fin des années 70, la windsurfer, importée pour la première fois en France en
1974 est toujours la planche reine. |
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Pourtant
elle est délicate à contrôler à grande vitesse. Sans compter que les pieds glissent !
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[1.16] |
[1977]
tekno
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A la demande des Hawaiiens, Hoyle schweitzer, construit une
planche de saut plus courte baptisée Rocket (la fusée).
La windsurfer Rocket, c'est la windsurfer raccourcie avec des straps et le
pied de mât reculé. Le début du fun ? |
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[1.17] |
[1977]
tekno
L'allemand Jurgen Honsheid débarque sur la
plage de Diamond Head (Oahu Hawaii) va encore plus loin. |
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Il navigue avec un engin qui est un véritable surf et ne flotte
pas à l'arrêt. Surf, saut, tout est alors permis. |
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[1.18] |
[1977] tekno
Vous avez dit bizarre ?
Un drôle de gilet de sauvetage fait son apparition sur les spots hawaiiens. C'est le
harnais qui ne tardera pas à être utilisé sur toute la planète. |
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[1.19] |
[1977] Pub
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Orangina mets en scène un superbe clip dans lequel un
serveur de bord de plage très dévoué et sportif vient rafraîchir de jolies stagiaires
véliplanchistes en pleine activité.
A peine ces demoiselles sont servies sur un plateau qu'il faut retourner au bord assouvir
une autre assoiffée au regard langoureux ...
Quel métier ! |
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